Josie COTTON, de son vrai nom Josie Jones, est une chanteuse/compositrice américaine née en 1956 à Dallas. Très jeune, elle déménage à Los Angeles où elle rencontre Larson Paine, avec qui elle a eu une relation sérieuse. Ce dernier et son frère Bobby lui ont écrit la chanson « Johnny Are You Queer? ». Josie COTTON l’a alors sortie en tant que single en 1981.

Ce single a convaincu le label Elektra de signer Josie COTTON. Celle-ci enregistre alors son premier album studio, qui a été produit par les frères Larson & Bobby Paine (qui joue par ailleurs de la basse et de la guitare sur le disque), ainsi que Roy Thomas Baker. L’album en question a pour titre Convertible Music et sort en 1982.

« He Could Be The One », le single qui a révélé Josie COTTON au public, ouvre l’album de bien belle manière: entre Power-Pop et New-Wave, ce morceau , bien ancré dans son époque, est simple, classique en apparence, mais d’une redoutable efficacité en étant boosté par un refrain inoubliable, fédérateur, catchy au possible, ainsi qu’une basse qui claque bien. Par ailleurs, ce titre a culminé à la 74ème place du Top singles US. Dans cette veine Pop-Rock/New-Wave, la chanteuse texane se montre convaincante sur « Tell Him », mis en valeur par une rythmique Rockabilly, un refrain entêtant, imparable, mais « Systematic Way » se montre quelconque, sans éclat particulier. Josie COTTON jongle habilement avec les tendances plus ou moins en vogue du moment comme le Post-Punk, la New-Wave et le Rockabilly sur « Johnny Are You Queer? », un titre à la fois énergique et aérien qui n’est pas très éloigné des GO-GO’S et possède un côté accrocheur grâce à des mélodies qui font mouche, des arrangements simples mais au poil, ainsi que la présence de clap-hands et il est surprenant qu’un tel titre, qui a ouvert des portes à la chanteuse, n’ait pas eu plus de succès. Dans cette tendance Post-Punk bien ancrée dans ce début des 80’s, « So Close » s’avère fort réjouissant avec sa rythmique dynamique, son refrain entêtant. Josie COTTON joue aussi sur la fibre nostalgique des 60’s en proposant des titres tels que « Bye, Bye Baby », un morceau Pop-Rock au refrain accrocheur sur lequel une voix masculine vient épauler la chanteuse, possédant par ailleurs un côté insouciant, désinvolte; « I Need The Night, Tonight », également empreint d’insouciance, enrobé de mélodies aériennes, envoûtantes et qui aurait même pu faire un single honorable, d’autant que les nappes de claviers présentes apportent une touche atmosphérique; le mid-tempo Pop « Rockin’ Love » aux mélodies délicieusement envoûtantes et sur lequel des choeurs masculins répondent par des « Hey » à la chanteuse sur le refrain. « Waitin’ For Your Love », plus ou moins calqué sur le même modèle que « Rockin’ Love », est moins inspiré, moins marquant et se voit pénalisé par un refrain trop répétitif. Quand à la ballade de l’album, « No Pictures Of Dad », elle va à l’essentiel en 3’30 et s’avère réussie pour son aspect épuré, ses arrangements mélodiques fins, élégants, quelques choeurs aériens et Josie COTTON a réalisé là sa meilleure prestation vocale sur le disque.

Surfant habilement sur les diverses tendances de l’époque (New-Wave, Power-Pop, Post-Punk, revival 60’s), Convertible Music est un disque homogène, cohérent, jamais ennuyeux. Je n’irai pas jusqu’à le survendre comme un incontournable des 80’s, mais il contient de nombreux bons titres avec de bonnes mélodies, de bons refrains qui en font un disque fort honorable. En son temps, cet album n’a eu juste qu’un modeste succès d’estime puisqu’il s’est classé 147ème du Top album américain, dans lequel il a séjourné 12 semaines.

Tracklist:
1. He Could Be The One
2. Rockin’ Love
3. Waitin’ For Your Love
4. So Close
5. I Need The Night, Tonight
6. Johnny Are You Queer?
7. Systematic Way
8. Another Girl
9. Bye, Bye Baby
10. No Pictures Of Dad
11. Tell Him

Line-up:
Josie Cotton (chant)
Pete McRae (guitare)
Bobby Paine (basse, guitare)
J.B. Frank (claviers)
Gary Ferguson (batterie)

Label: Elektra

Producteurs: Roy Thomas Baker; Bobby & Larson Paine