En 1974, HYDRA avait sorti un premier album, un éponyme, qui avait été une belle et franche réussite dans le registre Hard Rock/Rock Sudiste, mais qui ne s’était guère vendu. Qu’à cela ne tienne, le groupe emmené par Wayne Bruce poursuit sa route et, le moment venu, décide d’enregistrer un successeur à ce premier album qui laissait entrevoir de belles choses pour la suite…

Pour mener à bien la conception de son second album studio, HYDRA a été cette fois épaulé par le producteur Johnny Sandlin, qui avait une certaine expérience malgré son jeune âge d’alors puisqu’il avait déjà travaillé avec WET WILLIE, THE ALLMAN BROTHERS BAND, Alex TAYLOR, Elvin BISHOP. Finalement, HYDRA sort son second album, qui a pour titre Land Of Money et une pochette rigolote (on y voit un flic en train de se moucher avec un dollar en monnaie papier), en juillet 1975, toujours chez Capricorn.

La facette Hard Rock du groupe semble davantage prendre le dessus sur cet album. Ainsi, le court et nerveux « Little Miss Rock n’ Roll » (2’38 au total), appuyé par des guitares volcaniques toujours prêtes à exploser est redoutable d’efficacité, le groovy « The Pistol’, très ancré dans le milieu des 70’s, s’inscrit dans la moyenne des titres acceptables de l’époque et la basse tendue occupe bien l’espace sonore. Quand à « Get Back To The City », c’est un morceau typiquement Hard Rock à l’américaine des 70’s qui, s’il est classique de prime abord, se révèle assez catchy, accrocheur avec de bonnes mélodies, ainsi qu’un solo tourbillonnant. HYDRA fait le taff en intégrant des éléments Rock Sudiste dans sa tambouille Hard Rock: si « Makin’ Plans » est assez classique sur la forme, il reste accrocheur, efficace, d’autant que son refrain se retient instantanément; tout comme le mid-tempo « Let The Show Go On », parsemé de discrètes notes de piano, d’un refrain fédérateur et qui a dû en partie influencer GEORGIA SATELLITES. Quand à « Land Of Money », c’est un mid-tempo de plus de 6 minutes qui voit le rythme s’emballer à mi-parcours, s’accélérer avec l’arrivée d’un solo athlétique, véloce, de guitares jumelles et prend aux tripes d’autant que le refrain est appuyé par des choeurs conquérants, ce qui en fait pour certaines personnes l’hymne par excellence du disque. Dans la plus pure tradition du Rock Sudiste, « Don’t Letv Time Pass You By » se situe dans la moyenne des titres convenables, étant marqué par un joli solo efficacement secondé par une orgue Hammond. Plus teinté Blues-Rock, « Slow And Easy » est un titre assez coloré, chaleureux, enrichi par des mélodies entrainantes, un piano qui lui apporte une touche chaleureuse, enjouée. La ballade Folk « Take Me For My Music », aux accents sudistes, vient conclure l’album et, avec ses allures champêtres, son solo fin, élégant, apporte une touche apaisante à l’album, s’avérant même idéale pour une soiée au coin d’un feu.

En tant que second album, Land Of Money est dans l’ensemble de qualité, mais tout de même un poil moins percutant que son prédécesseur. L’aspect Rock Sudiste est peut-être un chouia moins mis en évidence? Les titres sont dans l’ensemble bien composés, bien arrangés et un d’entre eux (« Land Of Money ») a même le potentiel d’un classique. Les musiciens ont, une fois de plus, montré leurs qualités (à titre d’exemple, les solos sont un régal pour les oreilles). Land Of Money est donc globalement typique du Classic-Rock 70’s à l’américaine comme beaucoup de gens l’aiment.

Tracklist:
1 Little Miss Rock n’ Roll
2 The Pistol
3 Makin’ Plans
4 Land Of Money
5 Get Back To The City
6 Don’t Let Time Pass You By
7 Let The Show Go On
8 Slow And Easy
9 Take Me For My Music

Line-up:
Wayne Bruce (chant, guitare)
Spencer Kirkpatrick (guitare)
Orville Davis (basse)
Steve Pace (batterie)
+
Chuck Leavell (claviers, synthés)

Label: Capricorn

Producteur: Johnny Sandlin